La pomme de terre est la quatrième culture la plus importante au monde. En France, elle représente un secteur clé de l’agriculture, avec un chiffre d’affaires d’environ 1,2 milliard d’euros en 2023. Dans un contexte de changement climatique, de volatilité des prix et de pression environnementale croissante, optimiser les rendements est devenu essentiel pour garantir la rentabilité et la durabilité des exploitations agricoles.
Agir mieux pour un rendement optimisé
Optimiser les rendements de la pomme de terre ne repose pas sur une solution unique, mais sur plusieurs pratiques qui peuvent être mises en place en ce sens. Cela peut consister à mettre en place de bonnes pratiques culturales, des choix variétaux judicieux ou un pilotage technique précis. On vous donne les principales stratégies à mettre en œuvre pour maximiser vos rendements en pommes de terre. 👇
Sélectionner la variété adaptée
Le choix de la variété est déterminant. Certaines sont plus résistantes aux maladies, d’autres mieux adaptées aux conditions climatiques locales. Une sélection judicieuse peut réduire les charges liées aux traitements phytosanitaires et améliorer le revenu net de l’exploitation.
Les producteurs peuvent s’appuyer sur les recommandations d’organismes comme Arvalis – Institut du végétal, qui publie régulièrement des essais variétaux comparatifs selon les régions.
Prévenir le risque d’apparition du mildiou
Le mildiou est l’une des principales menaces pour la culture de la pomme de terre. Mileos®, un outil d’aide à la décision développé par Arvalis – L’Institut du Végétal, permet de prévoir le risque de développement du mildiou en fonction de paramètres locaux tels que la météo, la variété cultivée et les interventions réalisées. En utilisant Mileos®, les exploitants peuvent réduire le nombre de traitements fongicides, diminuant ainsi les charges tout en maintenant des rendements élevés. En moyenne, 5 traitements sont économisés par an*.
Détecter et gérer les adventices
Les adventices, comme le chardon, peuvent nuire aux rendements en entrant en concurrence avec la culture. Des outils de détection avancés permettent d’identifier précocement où sont les adventices et d’appliquer des traitements ciblés. Ainsi, une gestion efficace des adventices contribue à réduire les charges et à améliorer la rentabilité de l’exploitation.
Piloter l’irrigation avec précision
L’eau est un facteur limitant majeur, notamment dans les zones où les restrictions se multiplient. Un pilotage fin de l’irrigation permet d’apporter la juste quantité au bon moment, en évitant le stress hydrique sans gaspiller la ressource et contribue donc à une meilleure gestion économique.
Des outils comme Abelio permettent de piloter l’irrigation en fonction des besoins réels des cultures, évitant ainsi le gaspillage d’eau et optimisant les rendements de la pomme de terre.
Optimiser la fertilisation azotée
Une gestion précise de la fertilisation azotée est essentielle pour maximiser les rendements. Le fractionnement des apports en azote, en fonction des besoins spécifiques de la culture, permet d’éviter les excès et les carences. Effectivement, un premier apport peut être effectué à la plantation, suivi d’un second apport quelques semaines plus tard. Cela dépendra des analyses de sol et des besoins de la culture et de la variété. L’optimisation permet donc d’assurer une nutrition optimale tout au long du cycle de croissance.
Maintenir la qualité du sol
Parfois négligée, la structure du sol est pourtant essentielle. Un sol compacté ou pauvre en matière organique limite le développement racinaire et la circulation de l’eau. Des pratiques telles que l’apport de matière organique (fumier, compost, engrais verts), la rotation culturale ou encore le travail superficiel du sol sont essentielles. Elles contribuent à maintenir la fertilité et la structure du sol sur le long terme. Elles permettent de maintenir la fertilité et la porosité du sol.
Un sol vivant est un allié clé pour garantir une nutrition homogène, une bonne rétention d’eau et une croissance régulière des tubercules.
Agir, oui, mais avec méthode
Optimiser le rendement de la culture de la pomme de terre repose sur une approche multifactorielle : génétique, agronomie, technologie et environnement doivent fonctionner ensemble. Pour y parvenir, il est essentiel d’adopter une démarche globale, adaptée aux spécificités de chaque parcelle. Si les outils numériques comme ceux proposés par Abelio constituent une aide précieuse, ils ne remplacent pas l’importance du bon sens agronomique et de l’observation terrain.
En combinant innovation et expérience, les producteurs peuvent améliorer la rentabilité de leurs récoltes. Ils bénéficient aussi d’une meilleure assurance face aux aléas climatiques, sanitaires et économiques.
Ainsi, il est possible d’améliorer les rendements tout en intégrant des pratiques respectueuses de l’environnement. Une gestion durable des intrants, la préservation des sols et la recherche d’efficience sont les piliers d’une agriculture résiliente.