À l’approche de la destruction des couverts végétaux, savez-vous ce qu’ils ont réellement apporté à votre sol cette année ?
Les couverts végétaux jouent un rôle important dans vos parcelles afin de ne pas laisser le sol à nu après les moissons et les labours. Pour en tirer tous les bénéfices, il faut alors mesurer leur contribution : matière sèche produite, minéraux restitués, impact énergétique …C’est là qu’intervient l’estimation de la biomasse. C’est une étape essentielle pour comprendre la performance de vos parcelles, anticiper les besoins nutritifs à venir et préparer au mieux la saison suivante.
Que sont les couverts végétaux ? Pourquoi est-ce important d’estimer la biomasse ? On en dit davantage dans cet article 👇
Les couverts végétaux : qu’est-ce que c’est et pourquoi en implanter ?
Les couverts végétaux sont des ensembles de plantes variées et semées entre deux cultures. C’est ce que l’on appelle l’interculture. On y retrouve généralement des espèces de type céréales, graminées ou légumineuses, utilisées en mélange. L’objectif des couverts est de protéger, enrichir et régénérer le sol. Cela peut notamment vous permettre d’économiser plus de 30 unités d’azote.
Pourquoi implanter un couvert en interculture ?
Les intérêts d’implanter des couverts sont nombreux. En effet, ces derniers permettent :
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La favorisation de la vie biologique du sol grâce aux apports de matières organiques et à une meilleure structure du sol ;
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La limitation du lessivage des nutriments et ainsi préserver la fertilité naturelle ;
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Le renforcement du stockage de carbone, protéger les sols contre l’érosion;
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Le désamorçage du cycle de vie de certains ravageurs, des maladies et des adventices pour des cultures plus saines.
(source : Chambre d’agriculture France)
Pourquoi estimer la biomasse des couverts ?
L’estimation de la biomasse des couverts végétaux se définit comme l’estimation de la quantité de matière sèche produite par le couvert sur une parcelle. Cette estimation permet de savoir concrètement l’impact des couverts sur les sols ainsi que la quantité des minéraux restitués grâce aux couverts. Mesurer la biomasse va permettre notamment de mieux connaître la performance de vos pratiques culturales et d’optimiser vos interventions futures.
Une connaissance accrue des apports des couverts végétaux :
Chaque couvert végétal se développe différemment selon les conditions météo, le type de sol et les espèces semées. En mesurant la biomasse vous :
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Mesurez l’efficacité agronomique du couvert : croissance, enracinement, restitution au sol ;
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Quantifiez les minéraux dégagés par le couvert comme l’azote, le phosphore ou encore le potassium ;
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Évaluez le potentiel énergétique, surtout pour les Cultures intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVES).
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Une optimisation des apports d’engrais et de ses chantiers :
Estimer la biomasse des couverts permet de mieux organiser vos travaux agricoles. Vous pouvez alors anticiper la destruction des couverts ou leur enfouissement, mais aussi la récolte des CIVES pour les prochaines cultures. En connaissant la densité et la maturité de vos couverts, vous planifiez plus efficacement vos interventions, vous gagnez du temps et réduisez les coûts de main-d’œuvre et de matériel. Estimer la biomasse de vos couverts devient alors un avantage stratégique pour contribuer à la durabilité de votre sol mais également à la rentabilité économique de votre parcelle.
Une méthode éprouvée, automatisée à l’échelle de la parcelle
La méthode traditionnelle et reconnue pour estimer la biomasse est la méthode MERCI (Méthode d’Estimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires), développée par la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine en 2010. Elle permet, par une mesure rapide sur le terrain, d’évaluer l’intérêt des cultures intermédiaires et notamment les bénéfices quant à la conduite de la fertilisation sur la culture suivante. Des outils numériques permettent aujourd’hui d’automatiser ces calculs à l’échelle de la parcelle et d’obtenir des cartes de biomasse.
Les avantages des outils d’aide à la décision pour évaluer la biomasse de ses couverts :
Les outils d’aide à la décision, comme ceux développés chez Abelio, peuvent permettre de simplifier la gestion et la connaissance agronomique des couverts en combinant différentes sources de données (prélèvements terrains, imagerie satellitaire, etc.)Outre l’automatisation des calculs de biomasse à l’échelle parcellaire, les outils d’aide à la décision permettent de :
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faciliter sa logistique de prélèvement : par exemple, Abelio propose une application mobile avec géolocalisation pour cibler les prélèvements à effectuer.
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centraliser les informations et données agronomiques afin de pouvoir déduire les minéraux restitués par le couvert de son Plan Prévisionnel de Fumure. Couplé à un outil d’optimisation de la fertilisation azotée, cela permettra une fertilisation plus raisonnée et des apports ajustés aux besoins réels du sol.
Pour conclure
Les couverts végétaux sont donc des leviers stratégiques à mettre en place sur une exploitation pour améliorer la durabilité. En suivant l’évolution de ces derniers, en mesurant leur biomasse, vous pilotez activement la fertilité de vos sols et préparez les récoltes de demain.
