Fertilisation azotée : 5 conseils pour améliorer vos rendements

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L’azote est un élément clé pour assurer la croissance et la productivité des cultures. Une gestion précise de la fertilisation azotée permet d’optimiser ses rendements, d’améliorer la qualité des cultures et de réduire les pertes (et de fait, réduire l’impact environnemental). En effet, les excès ou un mauvais usage d’engrais azoté lors des épandages peuvent également avoir des conséquences négatives sur les cultures et entraîner le lessivage des nitrates et un surcoût pour l’exploitation.

 

Pour tirer le meilleur parti de sa fertilisation azotée, voici cinq conseils pratiques à mettre en place 👇

 

1. Adapter sa dose en fonction des besoins réels de la culture

Chaque culture a des besoins spécifiques en azote (et en tout autre nutriment), qui varient selon différents facteurs :

 

  • L’espèce cultivée : certaines cultures comme le blé tendre ou le colza ont des besoins élevés en azote, tandis que d’autres, comme les légumineuses (pois, luzerne) ont davantage de capacité à absorber et à fixer l’azote. Elles nécessitent donc moins d’apports.
  • Le type de sol : un sol sableux aura tendance à perdre plus facilement l’azote par lessivage, alors qu’un sol argileux le retiendra mieux. Pour connaître précisément la composition de votre sol, vous pouvez avoir recours à des analyses de sol via des prélèvements.
  • Les conditions climatiques : un hiver doux et humide peut provoquer des pertes d’azote (sol saturé en eau et lessivage des engrais), un printemps sec peut limiter l’absorption par la plante, etc.
  • Le potentiel de rendement : une culture avec un bon enracinement et des conditions favorables aura plus besoin d’azote pour produire plus de biomasse et exploiter pleinement son potentiel.

 

L’utilisation d’outils d’aide à la décision (OAD), tels que les bilans azotés et recommandations de dose, permet d’affiner les apports au plus juste. La fertilisation peut ainsi être adaptée selon les conditions spécifiques de la parcelle mais aussi de ses hétérogénéités intra parcellaire.

 

💡 Chez Abelio, nous proposons la modulation de dose sur différentes cultures : les céréales à paille, le colza, le maïs, le tournesol, le riz, le haricot vert, la pomme de terre et bien d’autres.

 

2. Fractionner ses apports pour maximiser leur efficacité

Plutôt que d’apporter toute la dose d’azote en une seule fois, il est recommandé de la fractionner en plusieurs applications au cours du développement de la culture.

Par exemple, pour une culture de blé, une stratégie classique consiste à répartir l’azote en trois ou quatre applications. La première au début du tallage, une deuxième au stade épi 1 cm, une troisième en début de montaison et une dernière en dernier apport à dernière feuille étalée/épiaison pour assurer une bonne qualité de grain.

Cette approche présente plusieurs avantages :

 

  • Répondre aux besoins physiologiques de la plante à chaque stade clé de son développement, chaque stade ayant des besoins plus ou moins importants en azote.
  • Limiter les pertes par lessivage dans les sols ou par volatilisation. En effet, si un de vos apports est malheureusement lessivé à cause de mauvaises conditions météorologiques, vous pourrez toujours adapter et compenser sur vos prochains apports.
  • Optimiser  l’efficacité d’absorption de l’azote par la culture. Les racines des plantes n’absorbent pas l’azote d’un seul coup mais au fur et à mesure de leur développement. De plus, si trop d’engrais azoté est appliqué d’un seul coup, une partie peut être immobilisée dans le sol.

 

💡 Pour optimiser encore davantage son utilisation d’engrais et réduire la perte d’intrant, les OAD permettent également de répartir les doses selon les hétérogénéités de chaque parcelle grâce à des cartes de modulation.

3. Prendre en compte les reliquats azotés de son sol

Avant d’apporter de l’azote, il est essentiel d’évaluer ce qui est déjà disponible dans le sol. Plusieurs sources d’azote peuvent être valorisées :

 

  • Les reliquats de la culture précédente : une légumineuse comme le pois ou la luzerne laisse généralement un reliquat important, réduisant ainsi les besoins de fertilisation.
  • La minéralisation de la matière organique : selon la teneur en matière organique et l’activité microbienne du sol, une certaine quantité d’azote est libérée naturellement au fil du temps.
  • Les apports organiques : les effluents d’élevage (lisier, fumier, compost) peuvent fournir une part importante de l’azote nécessaire.

 

💡 Pour connaître les éléments minéraux présents dans votre sol et la productivité intra parcellaire, vous pouvez avoir recours à des analyses de sol via des prélévements. Couplés à des cartes de potentiel, vous pourrez identifier les zones plus ou moins productives de votre parcelle et ajuster votre stratégie de fertilisation pour réduire les apports sans impacter le rendement.

 

4. Adapter ses apports à la météo et aux stades de développement

L’efficacité de la fertilisation azotée dépend aussi de son adaptation aux conditions météorologiques et aux besoins physiologiques de la culture.

 

  • Tenir compte des prévisions météo : en période de forte pluie, il est déconseillé d’appliquer des engrais azotés car le risque de lessivage est élevé. De même, si le sol est sec et qu’il y a de fortes chaleurs, il y a un risque qu’une partie de votre apport se volatilise.  À l’inverse, un apport réalisé avant une pluie modérée favorise l’infiltration de l’azote dans le sol.
  • Synchroniser les apports avec les phases de croissance : chaque culture a des périodes critiques où l’azote est particulièrement nécessaire. Par exemple, pour le blé, l’apport au stade montaison est déterminant pour maximiser le nombre et la taille des épis.
  • Éviter les excès en fin de cycle : en fin de développement, les besoins en azote diminuent. Un apport inutile à ce moment entraînera des pertes d’engrais (et donc financières) sans nécessairement augmenter le rendement final.

 

💡 Afin de faciliter le positionnement des apports selon ces différents critères, Abelio a développé la fonctionnalité fenêtre de traitement. Cela indique aux agriculteurs les moments où les conditions sont les plus optimales pour une bonne fertilisation.

 

5. Intégrer des couverts végétaux pour améliorer la fertilité de son sol

Les couverts végétaux jouent un rôle clé dans la gestion de l’azote en agriculture. Leur implantation entre deux cultures principales permet :

 

  • De stocker l’azote excédentaire : les plantes comme la moutarde ou la phacélie captent l’azote résiduel du sol, évitant qu’il ne soit perdu par lessivage.
  • D’améliorer la structure du sol : en favorisant l’activité biologique et la porosité du sol, les couverts améliorent l’enracinement des cultures suivantes.
  • D’enrichir le sol en matière organique : en restituant une partie de l’azote piégé lors de leur décomposition, les couverts participent à la fertilité du sol sur le long terme.

 

💡Pour connaître de manière précise les éléments nutritifs contenus et dégagés par vos couverts, vous pouvez avoir recours à des prélèvements de couverts. Les OAD peuvent permettre de mesurer leur biomasse.

 

En conclusion

Une bonne gestion de la fertilisation azotée repose sur une approche optimisée et des pratiques diversifiées qui intègrent les besoins des cultures, les caractéristiques du sol et les outils d’aide à la décision. En adaptant sa stratégie de fertilisation en fonction des conditions spécifiques de chaque parcelle, vous pouvez maximiser vos rendements tout en préservant l’environnement.

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