Stress hydrique : pourquoi utiliser un OAD pour son irrigation ?

luter contre le stress hydrique avec un OAD pour l'irrigation

L’eau est au cœur des débats de ces dernières années et l’agriculture est le premier secteur décrié pour son utilisation. Selon France Stratégie, l’irrigation agricole représente 62% de la consommation totale d’eau en France et est estimée à plus de 4,4 milliards de m3. En effet, l’eau est vitale au sein des exploitations agricoles, et ce, peu importe la filière : grandes cultures, viticulture, maraichage, arboriculture…

Face au durcissement des réglementations, aux contraintes opérationnelles et environnementales, la gestion de l’eau est l’un des principaux enjeux de la filière agricole. Pour lutter contre ces problématiques, de nouveaux outils ont vu le jour. Sont-ils la solution attendue ? Comment fonctionnent-ils et quels sont leurs avantages ?

On vous explique tout dans cet article.

 

Comprendre le stress hydrique en irrigation

Qu’est-ce que le stress hydrique ? Quels sont les facteurs qui le provoquent ? 

On dit qu’une culture se trouve en état de stress hydrique lorsque la disponibilité en eau est insuffisante pour répondre à ses besoins. Cette pénurie d’eau entraîne des retards dans le développement de la plante : la croissance, la qualité du grain, la teneur en protéine, voire le rendement total se retrouvent impactés. Ce stress hydrique est souvent causé par l’association de multiples facteurs : des épisodes de sécheresse aux pluies insuffisantes, en passant par une mauvaise gestion des réserves en eau.  

 

De nombreuses contraintes qui mettent à mal le bilan hydrique

 

Une irrigation soumise aux coûts et aux contraintes réglementaires…

Le Code de l’environnement (Article L. 213-10 ) instaure des redevances sur le prélèvement et le stockage de l’eau. Cette redevance s’applique à partir d’un certain seuil (10 000 m3 et 7 000 m3 en Zones de Répartition des Eaux (ZRE)). À ces redevances, s’ajoute le coût des infrastructures et de la maintenance des systèmes d’irrigation. Ainsi, une étude Arvalis estime le coût moyen de l’irrigation de 20 à 30 centimes d’euros par m3.

À ce coût s’ajoute un encadrement strict pour préserver les ressources en eau.

En effet, le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires a mis en place au niveau national des mesures de restriction de l’eau. Cela implique que selon le niveau en cours (vigilance, alerte, alerte renforcée et crise), l’irrigation peut se voir interdite en période de sécheresse.   

Plus localement, notamment dans l’Aude et l’Oise, les agriculteurs doivent respecter des quotas d’eau. Ces quotas d’eau sont parfois réduits de 50% et ne permettent plus aux agriculteurs d’arroser suffisamment leurs cultures. 

 

…Couplés aux nombreux aléas climatiques

De plus, de nombreux départements font face à des épisodes de sécheresse. C’est notamment le cas du Var et de l’Hérault. Les pluies ne sont plus suffisantes pour réapprovisionner les sols et couvrir l’ensemble des besoins des exploitations.

Ces épisodes climatiques récurrents accroissent le déficit hydrique des sols. À terme, ils provoquent des baisses de rendement dans les exploitations.

 

RU, RFU et déficit hydrique : des paramètres à connaître

Afin de bien comprendre le fonctionnement hydrique, il est nécessaire de différencier deux notions. 

D’un côté, la Réserve Utile (RU) désigne la quantité d’eau que le sol peut absorber. De l’autre, la Réserve Facilement Utilisable (RFU) est la réserve en eau que la plante peut aller chercher facilement.

Or, lorsque la RFU est inférieure aux besoins des plantes, c’est à ce moment-là que la culture se retrouve en état de stress hydrique.

Ainsi, si les ressources en eau se font de plus en plus rares, les besoins en eau, eux, ne diminuent pas. Or, d’après Arvalis – Institut du Végétal, bien optimiser la gestion de son irrigation permet un gain de rendement non négligeable, compris entre 5 et 8 q/hectare (données sur les cultures céréalières.)

 

Optimiser la gestion de son irrigation pour éviter le stress hydrique

 

Intelligence artificielle et exploitation de données : au cœur de l’irrigation de demain

Les outils d’aide à la décision et au pilotage de l’irrigation apportent une vision complète du bilan hydrique. Ils sont basés sur des modèles agronomiques éprouvés couplés à des données météorologiques.

Plus les données renseignées seront détaillées, plus la connaissance de la parcelle sera fine et les conseils pour la gestion de l’irrigation précis.

Afin de garantir des résultats toujours plus proches de la réalité terrain, ces outils peuvent être interconnectables avec des stations météorologiques connectées aux parcelles, à l’instar de Weenat ou Sencrop.

 

Suivre l’état hydrique de ses parcelles à l’aide d’un outil de gestion de l’irrigation

L’analyse de ces données météorologiques permet une vision complète de l’exploitation tout en anticipant les besoins à venir. L’agriculteur sait désormais quelle parcelle a besoin d’être irriguée, quand et avec quelle quantité.

À ces informations s’ajoutent la possibilité de prendre en compte des contraintes opérationnelles : durée d’un tour d’eau, jours de carence… Prendre en considération ces informations permet d’optimiser son irrigation afin de ne jamais entrer dans la réserve de survie.

Efficaces contre le stress hydrique, ces outils vont même au-delà en permettant à l’exploitant de mettre en œuvre sa stratégie culturale. Économiser au maximum ses ressources en eau, ou au contraire, privilégier une haute performance sans réduire sa consommation ? Tout est paramétrable en un simple clic.

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